TAN TAN - octobre 2014 - a chacun son maroc

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TAN TAN - octobre 2014

Tan Tan c'est le début du désert, le début d'une route qui semble aller nulle part,

Tan Tan, c'est le début de l'étrange,

des boutiques en bleu ciel, en vert et rose dragée

une petite ville un peu endormie, ressemblant aux villes mauritaniennes

un lieu de passage : la gare routière est bien vivante, les restaus de la place sont colorés et vivants.

Tan Tan le début du "grand sud", la porte vers l'Afrique noire, un peu plus bas, juste "un peu"

je n'y aurais passé qu'une nuit, repartant le lendemain matin vers Tarfaya

un petit hôtel hyper-cheap (40dh la nuit) mais bien, clean, avec une douche et toilette perso, un gentil accueil, et une soirée bizarre et belle : après avoir diné d'un succulent tajine de courbine, promené un peu, je rentre dans ma chambre.

une courbine (appelée aussi Thiof, plus bas sur la côte)

tajine de courbine.... miam ! (deux photos du web)

ma petite chambre... le "charme" viendra de l’extérieur :)

par la fenêtre ouverte, j'entends comme si j'y étais de la musique (percussions et violons), des voix chantées extraordinaires... des voix d'hommes.

je n'ai jamais encore entendu chanter ainsi : un chant "sauvage", qui prend racine au fond des tripes, et qui "monte", qui monte vers une sorte d'extase, d'orgasme musical, je ne vois pas d'autres mots, et cela, de plus en plus affirmé, plus violent, au fur et à mesure qu'avance la soirée. Je finis par me coller mes "boules quies" dans les oreilles après plus de trois heures de "concert". Un chant du corps et de l'âme, je dirais même une transe ....

le lendemain, au petit déjeuner, près de l’hôtel, j'essaie de me renseigner sur l'origine de ce "concert" ... personne n'a rien entendu ??? je suis perplexe.

Tan Tan et son environnement : tout autour de la ville, le désert et les falaises, des sortes de plateaux désertiques