à chacun son Maroc

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Boulmane du Dades-Knob : le Sagrho - mars 2011

 

 

il y avait un bout de temps que je regardais sur le net les photos du Sagrho, et c'est autour de cette randonnée que j'ai organisé tout le sejour de mars-avril 2011, (ainsi qu'autour de celle de Telouet-Aïtbenhaddou).

Elle a duré 4 jours (3 jours suffisent sans doute mais je ne suis pas grande marcheuse).

 

Partis de Boulmane du Dades, nous prenons un taxi jusqu'au pied de la montagne, avec notre guide Mohamed, et nous y retrouvons notre muletier, Ahmed.

 

en route donc !

 

durant ces 4 jours, les paysages se succèderont, tous plus magnifiques les uns que les autres : montagnes lunaires, cols, passages auprès de campements de nomades, haute plaine caillouteuse, surprenantes petites vallées vertes, retour dans la vallée avec des descentes sont encore plus "hard" que les montées.

 

je dois une fière chandelle à mon compagnon de randonnée, vrai bon marcheur de montagne, qui m'aidera à trouver mon rythme, ma cadence, afin de gravir ces rochers ....

 

c'est un peu un defi, pour moi, le Sagro : après un sérieux souci de santé : je voulais absolument récupérer cette santé envolée : plus d'un an avant la rando, je me suis fixée cet objectif.

et j'ai commencé à re-marcher (des années que je n'avais pas relancé la machine).

ça a été difficile, mais bon, de petites marches en petites marches, de mini-randos en mini-randos..... est venu l'Atlas, Télouet-Aïtbenhaddou d'abord, puis le Sagrho !

 

mission accomplie :))))

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

pause-thé

 

 

au loin : un de nos gites, il faudra 2 heures de parche pour y arriver !

 

complètement isolé, ce gite fait aussi épicerie pour les fermes éparses

 

au détour du chemin : un chamelon, pas loin d'un campement de bergers nomades

 

 

Ahmed, notre muletier, qui s'est avéré plus compétent que notre guide, dont je préfère ne pas parler ...

 

entrée dans un desert de pierres, haut plateau

 

 

 

 

 

on commence à redescendre et la végétation revient ....

 

 

 

 

"jardins en carrés"

 

 

 

 

 

la ville de Nkob se profile : reste à parcourir une interminable plaine sous un soleil d'enfer :)

 

ça y est ! arrivés !

 

j'ai été frappée , lors de cette rando, par le "monde" rencontré sur ces chemins éloignés de tout : la montagne est vivante, habitée, cultivée partout où cela est possible, les gens se déplacent le long d'improbables sentiers, avec des ânes chargés, ou des fardeaux sur le dos, dans les villages partout de petites écoles : des kilomètres à faire pour ces gamin(e)s courageux(ses).

 

mais les femmes : partout au travail bien sur, mais dans nos gites du soir .... cachées .... elles préparaient les repas bien sur, et ce sont les hommes qui venaient diner avec nous et servir le repas.

Je suis parfois allée les rencontrer (sur cette rando et sur l'autre),

mais parfois non : cachées dans la cuisine, je leur faisais presque peur. Cela se voyait dans leur regard. Un muet étonnement.

 

Nous avons rencontré des personnes qui ne parlaient ni le français (cela se comprend) mais pas non plus l'arabe. Seul le berbère était parlé. Ces femmes n'étaient jamais allées à l'école.

 

J'en ai été parfois genée (de cette distance entre elles et moi) et puis je me suis dit "tant pis", elles doivent savoir, ces femmes, qu'ailleurs, d'autres femmes, leurs soeurs, vivent d'autres vies. Et pas que des occidentales : non,  des marocaines des villes, des femmes des campagnes engagées dans des associations ect ....

 

Mais vraiment, c'est dur de les voir ainsi. mal au coeur.

 

La vie "moderne" entre, dans ces montagnes : partout l'électricité est là, au fond des vallées "perdues", on voit l'immense effort fait pour équiper l'Atlas. La TV est présente aussi. A part dans les campements nomades, partout nous trouverons des paraboles, et souvent le soir, on regardait ensemble (enfin pas avec les femmes !!!) les infos. les enfants viendront souvent après le diner (pris avec la maman) nous rejoindre avec les devoirs d'école à faire.... un oeil sur la télé, l'autre sur le cahier.

 

Seul un jeune couple a, un soir,  partagé avec nous toute sa soirée : la maman est venue nous rejoindre (c'était sous Télouet, la première randonnée), nous avons passé une soirée familiale.... ce sera la seule.

Les autres soirées ont été sympathiques (musique improvisée et chansons parfois), mais il m'a manqué quelque chose ......

 

Mais que c'est beau, l'Atlas, et même si je ne pense pas refaire de randos en montagne, j'y retournerais, c'est sur !

 

et ..... pari gagné !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



07/06/2012
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