à chacun son Maroc

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DEUX MILLE ANS DE VIE JUIVE AU MAROC

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Deux mille ans de vie juive au Maroc

par Haïm Zafrani

 

( Livre )
Maisonneuve et Larose
Collection Référence 
décembre 1999
Première édition : 1983
ISBN : 2-7068-1330-X - coéditeur : EDDIF

Ce livre évoque la mémoire de ce qui fut (et reste) la plus importante communauté juive du monde arabe. La nouvelle édition a été mise à jour et augmentée d’une postface remplaçant l’épilogue des éditions précédentes.

« L'ouvrage de Haïm Zafrani restitue en trois cents pages l'essentiel des composantes de la vie juive marocaine et plus généralement maghrébine, au cours des deux derniers millénaires. Depuis les premières vagues de dispersion des juifs palestiniens jusqu'à la désintégration de la communauté marocaine sous l'effet conjugué de l'indépendance du pays et d'un incessant mouvement d'Aliyah, une «  société juive bipolaire » a généré et perpétué une culture fort originale insérée et enracinée en terre d'islam, la population juive ne s'est pas montrée imperméable aux influences arabo-berbères, sans renoncer pour autant à cultiver sa riche tradition religieuse, ravivée par les megorashim venus d'Espagne après l'Expulsion. Ce tour d'horizon historique circonstancié permet de mieux saisir le sens du syncrétisme culturel des juifs marocains, de leurs rites propres - comme la mimouna et la hilloula - et de la «  mémoire judéo-maghrébine » qu' ils ont reçue en héritage. Le mépris condescendant qu'a pu manifester à leur égard (et que manifeste encore) un certain establishment israélien n'en parait que plus déplacé. » (extrait du site de Chochana P.)

« Le judaïsme marocain entretient avec la pensée juive universelle et ses divers modes d’expresiion des liens étroits et des relations privilégiées au niveau de la création littéraire hébraïque classique et traditionnelle. Toutefois, ce judaïsme est aussi le produit du terroir marocain où il a prospéré durant deux millénaires. Dans cet espace de convergence et de dialogue, s’est élaborée une personnalité judéo-marocaine multipolaire complexe. Cet ouvrage apporte un éclairage inédit sur l’Histoire d’une communauté éclatée et sa mémoire. » (extrait d’un article de Jean-Michel Zurfluh, dans le Temps du Maroc, 8 Octobre 1999).

Ce livre a reçu le Prix Grand Atlas de la Création en 1999, décerné par l’ambassadeur de France au Maroc, au titre de la promotion et de la diffusion du livre.

« Le foyer le plus intense de fanatisme musulman et d'humiliation juive fut, jusqu'à ces derniers temps, le sultanat du Maroc. Les quartiers juifs ou mellahs de Fez, de Marrakech, de Casablanca, de Tétouan, de Mogador, étaient strictement clos, et les sévères lois du Coran, relatives aux " infidèles " méprisables y étaient appliquées à des milliers d'hommes. Non seulement les sultans, mais n'importe quel fonctionnaire se considérait en droit de sévir contre les Juifs comme bon lui semblait : de les battre, de les spolier, de les bannir. Parfois, lorsque les cris des victimes s’élevaient trop haut, les diplomates des pays européens résidant au Maroc y faisaient écho, surtout dans le port de Tanger ou sont concentrées les plus importantes entreprises juives. L'Alliance Israélite de Paris et l'Anglo-Jewish Association de Londres s'adressaient à leurs gouvernements, demandant qu’ils prissent la défense des Juifs marocains. Mais le salut n’arriva qu'en 1912, lorsque le Maroc passa sous le protectorat de la France et de l'Espagne. 
Dépités par l'occupation étrangères, les Maures passèrent leur colère sur les Juifs et organisèrent un véritable pogrome à Fez. Mais, par la suite, ces excès devinrent beaucoup plus rares. sur 120000 juifs marocains, 90000 se trouvent sous la protection du résident général français, 20000 sous celle du résident espagnol, et 10000 sous celle du corps diplomatique international à Tanger. Les Séphardim, ou habitants des ports, pour la plupart gros commerçants, parlent entre eux l'espagnol, mais tous manient plusieurs langues européennes. À l'intérieur du pays, les Séphardim se sont confondus avec la population juive indigène; ils usent de l'arabe. Partout, les écoles de l'alliance israélite appareillage la civilisation française, mais le mouvement assimiler heures qui en résultent trouverez, dans le celui-ci vain, une opposition nationale, inspirant à la reconnaissance de la culture géographique sur une base européenne. » (extrait du Précis d'histoire juive, Éditions du Cerf)

 



13/03/2016
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